Ça bouge dans la francophonie !

Depuis septembre, M. Raffy a été nommé à la tête de la prestigieuse Société Internationale des Documentalistes et Bibliothécaires Francophones (SIDBF) ; très occupé par ses nouvelles fonctions et ne pouvant être suffisamment présent en Alberonne pour s’occuper des collections patrimoniales et fragiles de l’université, il est désormais épaulé dans cette mission par une nouvelle conservatrice des bibliothèques que nous vous présenterons prochainement.

Nous avons voulu vous faire connaître ses nouvelles missions, et pour découvrir ses nouveaux engagements nous sommes allés l’interroger.


– Qu’est-ce que la SIDBF ?

– La société regroupe des documentalistes et bibliothécaires de tous les pays pour créer une dynamique commune sur les fonds documentaires en langue française et informer les professionnels des actions qui les valorisent.

Nous sommes la principale association francophone de professionnels des bibliothèques en terme de cotisations ; mais nous ne sommes pas pour autant seuls dans le paysage : il ne pas nous confondre avec l’AIDBF (Association Internationale des Documentalistes et Bibliothécaires Francophones), l’OIDBF (Organisation Internationale des Documentalistes et Bibliothécaires Francophones), ou encore le CIDBF (Congrès International etc.), le RIBDF (Rassemblement International etc.), et même la LIDBF (Ligue Internationale des Documentalistes et Bibliothécaires Francophones, classée comme mouvement terroriste après avoir fait sauter les DRM d’une collection d’ebooks, ndlr). Chacune a sa personnalité propre. Ce sont des structures non concurrentielles mais complémentaires. D’ailleurs nous entretenons des partenariats avec plusieurs autres associations, comme le MEDEF (Mouvement Européen des Documentalistes Écologistes Francophones), la FIDBF (Fondation Internationale des Documentalistes et Bibliothécaires Francophones), et nous organisions régulièrement des workshops avec la SODEBOF (SOciété des Documentalistes Et Bibliothécaires Orientaux Francophones). Nous sommes également en bonnes relations et travaillons en bonne intelligence avec d’autres associations francophones comme le GROUpement des Médiathèques Patrimoniales Francophones (le GROUMPF).

– N’avez-vous pas peur que cette prolifération d’associations porte préjudice à la réalisation de leurs objectifs communs ?

– Ho, come on, guy ! Don’t worry. La profession est unie dans sa pluralité. Avec toutes ces associations dynamiques, nous formons un véritable soft power en faveur de la francophonie.

– À propos, quels sont vos objectifs ?

– Pardon ?

– Excusez-nous, votre target ?

– Nous souhaitons élargir notre champ d’action. Nous devons agir et être influents dans la France des 130 départements, partout où la France a été présente : rien qu’en Amérique du Nord, prenez le Canada et la Louisiane, le Mexique de l’empereur Maximilien, et le Mexique qui allait jusqu’à la Baie de Nutkanska autrefois ! Vous voyez, on a vite fait de couvrir une zone géographique étendue comme l’Amérique du Nord toute entière. Ça leur apprendra aux Anglais, on veut leur faire regretter Trafalgar, on leur montrera qu’Aboukir n’a pas effacé notre influence en Égypte. Tenez, rien qu’en Europe, on est allé jusqu’à Moscou ! Nous allons donc procéder à un vaste déploiement. Il faut vraiment penser la bibliothèque comme un acte politique, voire militaire. C’est ça, être international ; On ne va tout de même pas rester indéfiniment une organisation non gouvernementale !

– De quels sujets votre association s’occupe-t-elle ?

– Nous sommes au cœur des débats qui agitent la profession. Par exemple, en Sibérie, des tchouktches ont brûlé une bibliothèque francophone. Pourquoi ? on a cherché. On a fini par comprendre qu’ils avaient vraiment froid en janvier. C’est important car nous avons répondu à cette situation inédite en constituant des collections francophones plus calorifères. D’ailleurs, la population nous a exprimé spontanément sa satisfaction. C’est très gratifiant ! Nous travaillons beaucoup également pour l’advocacy : après un intense brainstorming nous venons de lancer à cet effet une campagne publicitaire avec le slogan : « Pretty librarians. Nos bibliothécaires sont be.aux.lles ». On fait bientôt un debrief sur ce sujet.

– Avez-vous des résultats concrets ?

– Nous sommes très fiers de notre activité qui portent déjà des fruits au sein du monde francophone : par exemple, après lui avoir fait un pitch, c’est nous qui avons convaincu Marin Dacos de changer le nom de Revues.org en Journals.openedition.org.  La francophonie c’est important, mais il faut aussi savoir assurer sa visibilité, sinon on est rapidement has-been. À l’heure du digital, c’est important d’être réactif !

– Un petit mot pour la fin ?

– Un réseau de bibliothécaires francophones ? Just do it.

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