L’état d’urgence décrété par le Conseil d’administration n’a pas empêché les neurones de start-up machine de l’UBU de tourner à plein régime. En effet, on vient d’apprendre, et l’ironie de l’histoire n’est pas pour déplaire à nos fidèles lecteurs, qu’Indiana avant de laisser aller sa colonie de rongeurs vivre son destin avait mené une ultime séance d’idéation pour le compte du SCD !
Pour répondre à un appel d’offres européen sur le thème « Vivre ensemble en BU », notre intrépide collègue a mis en œuvre tout le savoir accumulé dans les workshop de la lib’ engineering.
Concorde et dialogue
Comment retisser les liens entre étudiants, professionnels de la bibliothèque, enseignants-chercheurs, et, au-delà, avec toute la communauté d’Alberonne, pour sortir du climat de quasi-guerre civile qui a déchiré la trame conjugale de nos publics durant cette stimulante année universitaire 2016-2017 ? C’est à cette problématique complexe qu’il fallait apporter une réponse cohérente et innovante. L’enjeu était clair pour Indiana : « Nous devons sortir de la spirale mortifère qui a trop souvent défrayé la chronique« .
Question de méthode
Théorisée dans les ateliers participatifs de la fameuse London School of Bibliotheconomics, la méthode du « reiterating and randomized post it » n’avait jamais été mise en œuvre grandeur nature. Elle est pourtant simple : il faut disposer d’un hamster d’Alsace dressé par M. Indiana – c’est Stetson qui a été choisi pour cette ultime performance – et d’un groupe d’enfants extraits des laboratoires de psychologie comportementaliste. Au premier on demande de se diriger selon son libre arbitre vers des post it disposés au sol (pour mémoire, le hamster d’Alsace acculturé aux pratiques de l’UBU a peu à peu changé son régime alimentaire et grignote volontiers des post it entre les repas). Aux seconds, on aura préalablement demandé de griffonner sur ces post it des bribes de phrases inspirées par le thème de la journée « Vivre ensemble en BU ». Condition sine qua none pour remplir toutes les clauses de réplicabilité, les choix de Stetson sont mis sous clé, toute fuite révélant les résultats fausserait l’expérience.
Élémentaire mon cher Stetson!
Pour célébrer le printemps en Alberonne, la cérémonie des résultats a eu lieu il y a quelques jours. En hommage au hamster Stetson qui a depuis recouvré sa liberté hors du campus, c’est dans un grand chapeau texan prêté par la BU Langue et civilisation anglophone qu’une main innocente a procédé au tirage, et les choix de Stetson sont confondants de justesse, jugez plutôt :
« Pour vivre heureux, vivons… tassés »
« Pour vivre heureux, vivons… taxés »
Ému, le président du conseil d’administration M. Saba entouré de tout son staff a commenté : « Nous déclarons solennellement que toute la communauté de l’Université des Beaux Ubacs s’efforcera de rester fidèle aux deux principes de cette feuille de route », avant d’ajouter : « Il y toujours eu un esprit de l’UBU, nous avons désormais trouvé sa lettre ».
En application immédiate, les services administratifs du SCD n’ont pas tardé à afficher les premiers décrets du règlement : doublement des droits d’inscription, du prix du café dans tous les distributeurs et, à moyen terme, l’objectif-cible de diminuer de 50% le nombre de mètres carrés par étudiant dans tout le périmètre d’Alberonne.
Laissons le dernier mot pour inaugurer cette nouvelle ère à Mme Chanssignon : « La concorde et le vivre-ensemble n’ont pas de prix, et la communauté de l’UBU saura se montrer à la hauteur des enjeux ». Nous comptons sur elle!
Les Bib' de l'UBU 
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